Saint-Cyr-sur-Morin

Au commencement était peut-être un espace plus accueillant qu’ailleurs. Un large glacis sur les rives du Morin, facile à investir, à cultiver ; des marais giboyeux ?

Des hommes, des femmes se sont regroupé là, ont bâti quelques habitations sommaires.

Ont-ils vénéré quelques divinités, quelque source ? De proche en proche ils ont sans doute construit un pont, un moulin, des défenses, une halle pour y tenir les marchés et y festoyer. Les tuiles romaines découvertes au Ru de Vrou mais aussi des pierres taillées ou polies témoignent de pratiques sociales et d’un peuplement très ancien.

Ces ébauches de village furent en quelque sorte consacrées, après le premier millénaire, par la construction de l’église qui est dédiée à Saint-Cyr et Sainte-Julitte. Se substituant probablement à un oratoire où un curé itinérant (déjà !) dépêché par l’abbesse de Jouarre, célébrait la messe. Les architectes, en observant les sculptures des chapiteaux, les assemblages de pierres ou des voutes et des contreforts, peuvent affirmer que l’église fut vraisemblablement érigée vers la fin du 12ème siècle et a évolué jusqu’à la Renaissance.

Les traces d’anciennes voies de communication (voies romaines et bornes royales) attestent quant à elles de passages humains depuis longtemps ; de migrants peut-être, de commerçants surement mais aussi de brigands ou d’envahisseurs pendant les périodes sombres de notre histoire. Une borne abbatiale encore présente aux Montgoins, mais aussi des relevés de taxes nous rappellent l’emprise de l’Abbaye de Jouarre sur notre terroir pendant des siècles. Après la Révolution, les pouvoirs et les règles de l’ancien régime seront balayés pour faire entrer progressivement notre village dans une époque plus « moderne ».

Au cœur de la Brie laitière, St-Cyr est jusqu’à l’entre-deux guerres, essentiellement une commune rurale avec son cortège de fermiers et d’ouvriers agricoles, mais aussi son lot de commerçants (on compte jusqu’à 15 débits de boissons) et d’artisans (charrons, maçons, plombiers etc.) dispersés sur tout son territoire. Si l’élevage et la production du Brie sont des activités essentielles, d’autres activités vont progressivement assurer le développement économique et donner du travail aux Saint-Cyriens : une plâtrerie, une briquèterie, une scierie, sans oublier la fabrique de papier de la Banque de France (créée en 1880 au Gouffre) qui est, en 1911, le premier employeur du village ainsi que l’extraction de pierres meulières sur Champtortet ou l’Hermitière et plus tard la production de fromages chez Boursault (lait de Brie et crème de Normandie !) aux Montgoins.

L’arrivée du chemin de fer en 1889 a fluidifié les échanges dans la vallée, assurant une certaine prospérité pour ses habitants et facilitant le transport des personnes, denrées et marchandises de toutes natures, y compris les sacs postaux et les cercueils ( !).

Ce nouveau moyen de transport a aussi permis à de joyeux lurons venus de Montmartre de défrayer la chronique locale dans les années 20 ! Les autos et des autocars auront raison du « tacot » en 1947.

La commune compte aujourd’hui 21 hameaux et s’étend sur 1910 ha. Son bourg est planté à cheval sur le Petit Morin et ses hameaux se répartissent sur ses flancs autrefois plantés de vignes ou sur les plateaux, aux frontières de Saâcy-sur-Marne, Jouarre, Doue et St-Ouen.

Si la population de St-Cyr est passée d’environ 1000 habitants en 1793 à plus de 1500 vers 1850, c’est pour mieux décliner ensuite jusqu’aux années 60 (moins de 1000 habitants en 1968). Depuis, la progression est régulière et atteint 1993 aujourd’hui (le double de 1968). S’agit-il d’un « retour à la campagne » où l’air serait meilleur ou bien du développement des transports ou d’une certaine attractivité de notre commune ?

Saint-Cyr a conservé des commerces, ses écoles, son cabinet médical (acquis par la commune en 2021), son dentiste, son vétérinaire, son salon de coiffure et ses nombreux artisans et ce sont là surement des atouts qui plaisent aux nouveaux venus. Une nature préservée, le musée de la Seine et Marne et un patrimoine remarquable (maison de Pierre Mac Orlan classée « maison des illustres », Église, Auberge de l’œuf dur en cours de rénovation) ne sont pas non plus à négliger.

Pour conforter cette dynamique, la municipalité accompagne non seulement les projets portés par les associations qui contribuent largement à l’animation de la vie culturelle locale (fête de la musique, du patrimoine, 14 juillet, brocante etc.) mais aussi elle prend des initiatives pour valoriser son terroir (préservation des espaces naturels, réhabilitation des chemins, balisage de parcours pédestres…) ou de son patrimoine historique ( sorties et conférences thématiques organisées par l’association Terroirs ) .

Pour mieux accueillir ses visiteurs, conforter le commerce local et améliorer la convivialité du centre bourg, la commune a réhabilité l’ancien presbytère pour y créer une médiathèque et d’anciens garages pour y installer un bureau de poste. Des informations touristiques sont à la disposition du public aux heures d’ouverture de la poste installée dans dans ce lieu.

La place de l’église a été végétalisée et remaniée pour que les véhicules puissent se garer en bon ordre.

Nous espérons que ces évolutions rendront encore plus attractive notre commune classée « Village de caractère ».

Et …Bienvenue aux visiteurs !

 

 


Informations

Population : 2004 (INSEE 2018)

Gentilé de la commune : Saint-Cyriens, Saint-Cyriennes

Superficie : 19,1 km²

Code postal : 77750

Code commune : 77405


Le conseil municipal

Le maire :

  • Edith Théodose Poma

Les adjoints :

  1. Francis Delarue
  2. Marguerite Lafond
  3. Denis Grenet-Laffont
  4. Chantal Menjaud
  5. Marie-Paule Dussourd

Les conseillers :

  • André Hubert
  • Jacques Godard
  • Stéphanie Montico
  • François Bourniche
  • Anne Rebello
  • Ludovic Morice
  • Marie-Josée Brule
  • Philippe Blancheteau
  • Sabrina Recla
  • Isabelle Varron
  • Pierre Allard
  • Audrey Degano Barbier
  • Mathieu Zago

Les conseillers communautaires :

  • Edith Théodose Poma (Titulaire)
  • Francis Delarue (Titulaire)
  • Marguerite Lafond (Titulaire)
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